In BErliN _ La pluie, le vent, le froid

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In BErliN _ Les Magasins

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Le dimanche, si c’est bien le dernier jour de la semaine

Le dimanche le temps passe si lentement. Le dimanche on pense, on réfléchit, on se remémore. C’est pas qu’on en a vraiment envie, c’est juste qu’on peut pas faire autrement.

La journée du dimanche est longue et lourde. Ca me pèse dans la tête. Ils m’oppressent, les souvenirs. Ils me renvoient en arrière, sans cesse, ça ne s’arrête plus de me tirer vers mon passé. Si douloureux. Que j’aimerai tant effacer d’un coup de pinceau. Un peu de bleu, un peu de blanc, un peu de vert et colorier comme un gamin le dessin, fait main, de couleurs vives et rayonnantes. Inonder le tableau imparfait de mon passé à coup de javel, et lui donner ma couche de couleur à moi.

Le dimanche, pour re-colorier ma vie, j’achète une bouteille de rouge vif. Je quitte mon épicier, il me propose un sac plastique, je le refuse. Ma bouteille à la main, je déambule dans la rue et me dirige vers mon chez moi. Et quand j’essaie d’insérer mon doigt dans le cul de la bouteille, comme on fait dans les grands restos, pour mieux la retenir entre mes mains, je me rends compte qu’elle est plate. Je vérifie sur le bouchon qu’il s’agit bien d’un récoltant. Je m’arrête net.
Je pense à toi. Au fond de tes nuages. Je regarde le ciel, du plus bas de ma terre. Est ce que tu y es bien là haut, enfin ? Est ce que tu y manges bien ? Je sais que tu aimais les plats Thaïlandais, bien préparés, bien mijotés. Tu te rappelles encore ? On en avait dégusté entre deux coups de fil dans le bureau, rue de la Chine. Tu m’avais l’air bien mal en point.
Tu le cachais bien. Tu m’avais enseigné l’art du vin. Une semaine, ça m’avait suffit à comprendre qu’un bon vin c’est une bouteille creuse et le signe « R » tamponné sur le bouchon, tout en haut, là haut, de la bouteille. Récoltant. Et voilà c’est tout. Ca m’avait suffit. Tu m’avais appris à être ou ne pas être. Comme ci, ou comme ça. Tu m’avais confié ce que je savais déjà : il est dur ce métier, tu verras…
Alors, j’ai appris.
Et puis, j’ai lancé une pensée, dans des nuages que j’avais désignés au hasard de la journée. Je ne savais pas bien s’il fallait m’adresser à notre bonne vieille terre plutôt qu’au ciel. J’ai préféré les nuages, c’était plus poétique.

Heureusement, le dimanche, vient le soir. Heureusement, le dimanche, on fait une surprise à Ben et on l’emmène diner chez l’Africain. On vient fêter la vie qui passe. Y en a pas beaucoup des cadeaux, mais c’est pas bien grave. Et finalement, c’est presque que des fleurs, il aime tellement ça. A table, on rit, on s’échange les places, on mange bien et on boit pas trop. On chante joyeux anniversaire, on tape des mains, on sourit, je te regarde.
Tu es heureux, enfin.
On s’en va boire un dernier verre, là où parfois tu travailles. Ici, c’est un peu chez nous. On se met au comptoir, on se servirait presque directement au bar… On se colle un shot. Tequilla, citron vert, Paf ! On s’en colle un deuxième, dans la foulée pour pas partir le ventre trop vide.

Le dimanche soir, si c’est bien la fin de la semaine, si c’est encore l’hiver, si je me rends compte que je pourrais encore écrire toutes les semaines de ma vie sans jamais m’en lasser, c’est ma vie qui continue encore et toujours.
C’est ma vie que j’écris, pour que jamais elle ne s’éteigne.

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Si j’ai envie de vous donner OLBATAR avant la fin de semaine

Si juste avant de vous donner Samedi et Dimanche, j’ai envie de balancer notre nouvelle émission, je le fais !

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Le vendredi s’il n’a jamais fait aussi froid

Dernier jour de la semaine. Férié, en voilà une bonne nouvelle, pour ceux là qui bossent.

Le vendredi, on passe sa journée à réfléchir à sa soirée.
On n’en profite pas, c’est pas le moment de regarder en arrière.

Les rues sont désertes. Le vendredi férié, à l’horizon, pas de soirée. Alors, il faut la fabriquer. Avec trois bouts de ficelles, quelques pâtes et beaucoup de vin.
La journée est passée si vite, pas eu le temps de voir la lumière du jour, que déjà, je devais rouler plein phares.

Le vendredi matin, on profite de son âme-sœur, de sa tendre et chère, de sa lumière, appelez là comme vous voudrez. Pour moi, elle est un tout. De mots, de consonnes et de voyelles, qui s’entremêlent. Et moi, j’aime bien me dire qu’elle est à moi, même si faut jamais dire un truc pareil. C’est apaisant de savoir qu’on a quelque chose à soi, quelqu’un à aller voir, quelqu’un qu’on peut embrasser un peu quand on veut ou qu’on peut juste déshabiller des yeux, quand l’envie nous en prend, le samedi par exemple.

Le vendredi, quand on est sous la couette, car il fait décidément trop froid dans les rues de Paris, on fait des plans pour le week-end. Des plans qu’on ne suit jamais bien sur.

On dort pas chez soi. On dort chez elle. On fait des courses pour diner, car Louisa dine aussi, dans ce quartier pas familier. On déambule dans la rue, on se décarcasse pour trouver à cuisiner. C’est pas si simple de connaître les envies des autres. Alors on suit les notres. Qu’il est bon de se retrouver chez le boucher, ce mec pas drôle pour un sou. Qu’il est agréable d’acheter ses 3 courgettes chez l’épicier. On sait même plus comment on fait pour peser les légumes sur la vieille balance rouillée, argentée. C’était presque un conte de fée. Mais l’habitude Franprix à du mal à me lâcher. J’y met les pieds, à contre cœur.

On a bien mangé, bien bu aussi. Mais c’était pas suffisant encore. On sort.
Dehors, à quelques numéros de là, il existe un bar branchouille. Les bobos, ils me cassent les couilles. J’en ai pas, mais quand même, parfois j’ai envie de leur mettre des raclées. « Taclette balayette », les branchés. Vas y que j’te pousse d’un côté, vas y que j’te pousse de l’autre. Indifférents. Pas un regard d’excuse, pas un seul égard.

Heureusement, il y a les trois mousquetaires du bar. Derrière le bar plus exactement.
Ca fait bande de mec. Ceinturon, jean brut, chemise boutonnée et l’accessoire indispensable : la moustache. Ca va pas à tout le monde, sur eux ça fait un peu faux, mais c’est pas grave. Avec le rock qui hurle dans les enceintes, on imagine aisément les chapeaux à plumes et les épées qui leurs tombent de sur les cuisses. Ca fait un peu les 3 mousquetaires venus d’un autre temps. Les 3 mousquetaires, basket Nike, Iphone à la main et finalement c’est assez excitant.

Le vendredi soir tard, s’il fait vraiment très noir, si maintenant, je me prend bien pour un mousquetaire, si en rentrant je joue vraiment à lui faire sa garde rapprochée, la vie continue encore et toujours… Mais avec elle.

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Le jeudi, s’il fait vraiment gris

Le jeudi c’est délicat.
Il me fallait bien un peu de tracas.

Dès le matin, ça commence mal. Faut pas fouiller dans les portables.
On se parle, on se regarde.
On s’enlace, on se colle, on s’embrasse. Un peu de réconfort, pour une journée qui s’annonce vide et froide.

Le jeudi, si le gris pourri de Paris, ne me lâche plus la grappe, je réfléchis à ma vie. Journée Psy. L’auto-analyse me rend marteau. Je tourne en rond dans ma chambre-salon, à voir des meubles qui s’en vont. Je pense à la suite. A l’appartement que bientôt je quitte. A Beny, aux soirées dans mon lit. Je pense. Mélancolie. Et je pense aux filles.

C’est pas tant qu’on s’attache aux objets, c’est pas tant qu’on l’aimait vraiment son bidet, c’est juste les années qui passent et s’enfuient.

Le jeudi, si c’est vraiment pourri, si on a vraiment pas envie d’être ici, on va se faire une toile avec des amis.
« Tintin » de Spieblerg, il paraît que c’est vraiment un très mauvais film. Mais voilà renouer avec son enfance, quel meilleur remède que celui-ci, pour se rabibocher avec Jeudi. Heureusement que Milou était là, sans lui je me serais endormie, un peu comme mon amie sur mon épaule, juste à ma gauche.

Après la séance, on traine dehors. Comme des loubards, on part. Direction Mc Do.
On se tape un burger chacune, en pleine après midi. Le jeudi, il n’y a plus de règle, je fais ce qu’il me plait. Si vraiment j’ai envie d’errer avec Bé, si j’ai vraiment envie de savoir ce qui tourne pas rond chez moi, je lui demande de m’aider. On marche dans la rue qui monte, monte, je m’essouffle vite. Elle m’analyse et je m’enlise. Je perds pieds, heureusement, on est arrivées.
Quand elle referme l’appartement d’Aurélie, encore une autre amie, elle vérifie cent fois que la porte est bien fermée. Me confie que, parfois, elle se filme pour garder une preuve.
On attend l’ascenseur.

Il est déjà l’heure de me demander ce que je pourrais bien faire encore, pour que Jeudi ne reste pas si gris.
Je la suis, elle me conduit, au vernissage de sa sœur.
Je ne connais personne et c’est très bien comme ça. Je me penche longuement sur les toiles colorées, plaquées dans le béton armé.

Je découvre Milou dehors, qui m’a suivi depuis le cinéma de l’après midi. Et tintin qui a bien vieilli. La barbe longue, lunettes plongeantes, il me conseille vivement le premier film de Spielberg. Mon Iphone gardera son titre en mémoire, la mienne est pleine de souvenirs encore. Mon appartement n’a pas quitté mes pensées de la journée.

Si le jeudi soir, je rentre bien en moto, si le jeudi, la nuit, je perds bien 1°C par kilomètre heure, si je vois bien défiler les années à toute allure, l’horizon se présente devant moi et la vie continue encore et toujours.

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Le mercredi, s’il n’a pas fait froid

Le mercredi c’est le soir que ça se passe.
Le mercredi, on a déjà parcouru un bon bout de chemin.

A midi, c’était déjà la moitié de la semaine. Et pour fêter ça, on déjeunait, en terrasse, dos au soleil, le nez dans les pots d’échappement, en paix. Ca se passait rue de la Paix, avec Régine, toujours aussi grande et blonde, toujours ma mère aussi. On discutait, on échangeait, elle me lisait sa dernière nouvelle. Elle pleurait un peu. Je finissais alors l’histoire qu’elle s’était racontée le matin même, dans son tout petit bureau, plaqué or, de la place Vendôme.

Il y avait eu foule, l’après midi, au sortir des écoles. Maternelles, primaires. Les enfants se chahutaient les bonbons carambar, les bonbons tout ronds, qui collent aux molaires.
On aurait dit une journée d’été dans une ambiance d’hiver.
Dans les rues Parisiennes, on attrapait au vol les discussions de la foule. Ca parlait météo. Tous s’étaient demandés si l’été Indien s’en irait le lendemain vers d’autres chemins. Tous avaient consulté les applications météo de leur Iphones. Alors tous s’étaient attablés en terrasse, comme ça, pour un café ou une choppe de bière, pour pas grand chose finalement. Juste pour se dire, j’y étais.

Et déjà, le soir.
Les journées passent vite quand il fait beau.

Le mercredi soir, on se réjouit que le plombier ait enfin réussi à déboucher la tuyauterie. Et on sort dehors, car les odeurs acides qui remontent et envahissent mon petit studio, assassinent mes narines.
On claque la porte.
On ferme pas à clef.
On va rejoindre son copain Beny.

Beny nous raconte sa vie. Beny parle de tout, de rien. C’est intéressant aussi «tout et rien». Entre chaque phrase, Beny consulte Facebook, Twitter et ses mails, pour vérifier qu’on ne loupe rien. C’est devenu une habitude dont il serait difficile de se passer désormais. Tu veux sortir en boite, deux clics : Facebook, événement. Tu veux connaître la toute dernière actu mondiale, un seul clic : Twitter. Tu veux savoir si elle pense à toi, un seul clic : Boite mail. Pas de chance, pas de mail.
En fait, c’est un peu comme tous ces trucs qu’on fait sans s’en rendre compte. L’Iphone c’est un peu une brosse à dent, du papier toilette, une fourchette, un couteau, l’interrupteur de ta lampe. Ce truc dont tu as besoin pour continuer de vivre. C’est un peu comme un masque à oxygène ou un verre d’eau, ça dépend des moments. Et ça crée même du suspens quand ton pote te raconte sa vie. Ca rallonge les histoires. Ca crée du silence entre les phrases. On attend la suite. On l’imagine.

Tiens, où sont mes clefs ?
On rentre vite.
On appelle le serrurier. C’était pas le moment !

Le mercredi, si le soleil s’est montré sous sont plus beau jour d’hiver, s’il fait vraiment encore froid le soir, si Beny n’a pas encore fini son histoire, on est presque chez soi et la vie continue encore et toujours.

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Le mardi s’il fait vraiment encore froid

Le mardi c’est tout autre chose…

On s’y plait, on s’y prélasse. Le lundi, avec Facebook, Twitter et compagnie on a eu le temps d’organiser le mardi.

Alors on se réveille tôt. Peut être un peu trop d’ailleurs.

Le café on le prend chez soi cette fois-ci. Et ça sent bon, de si bon matin. L’odeur envahit tout l’appartement, même la salle de bain qui ressemble désormais à une cafetière géante. On aère surtout pas, car les parfums se mélangent : Le café, la couette toute chaude, la nuit endiablée, les tartines grillées.

On s’habille bien chaudement. Hé oui, la météo, elle, n’a pas changé.

La journée du mardi est placée sous le signe de la moto. Ma très vieille motocyclette que je dois, encore, réparer ! On m’avait bien prévenue. La moto est un gouffre financier, « si c’est une vieille moto, tu pourras rouler un jour sur deux ». « Ca tient plus ces bécanes ! » Mais j’avais pas écouté… Encore. Elle était belle, elle l’est toujours. Elle ne roule pas, mais j’peux dire qu’elle est à moi. On découvrira plein de trucs ensemble, de l’imaginer, déjà, j’en tremble.

Alors il faut remorquer.
En plein Paris.
Avec une voiture et une corde pas si solide finalement.

Et rouler juste à côté des angoissés, stressés, énervés, les automobilistes Parisiens. « Marche ou crève ». Ca m’agace tellement ces pourritures qui te font des queues de poissons juste devant le capot de ta Punto. Et qui risquent de peu de renverser ZEPHYR, ma bécane verte et son passager avec. Vieille bécane, en voilà une belle aventure.

Le mardi, si c’est bien le lendemain du lundi, on attend le plombier. Encore et toujours.
Il devait passer lundi. Lundi c’était bien. 1er jour de la semaine, rien à faire, sauf penser et attendre que la journée se termine.
Et le mardi, on attend toujours.
En fin d’après midi, on prend son téléphone à deux mains, oui de mes deux mains ! Et dans un Français très élégant, on crache à la gueule du plombier des mots pas très réjouissants.

Sur le chemin du cinéma, en début de soirée, on croise une poussette abandonnée.
Qu’à t-il bien pu se passer ? On imagine le pire. Un bébé volé ? Une maman excédée ?
La poussette n’est pas là depuis si longtemps pourtant. Il pleut, elle est sèche. Aurais-je raté le coche de devenir le héro de mon quartier ? Du tout Paris ?

Et puis, tout seul, on se console à voir sortir la mère et son petit de chez l’épicier, bouteille de lait à la main. Ca respire le bonheur à plein nez, le bon bain chaud des mamans, les batailles navales dans l’eau.

Baisers volés, envolés dans les bulles de savons.

Le mardi, si c’est vraiment le lendemain du lundi, si c’est vraiment encore l’hiver, s’il fait vraiment encore froid, on est pas chez soi et on voit la vie qui continue encore et toujours.

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Le lundi s’il fait vraiment froid

Le lundi on n’écrit pas. On ne lit pas non plus.
Le lundi s’il fait vraiment froid, que c’est vraiment l’hiver, qu’on est vraiment le 7 novembre, on reste chez soi.

On regarde les gens courir congelés, sacs à la main, bonnets sur la tête, gants mal enfilés. On sourit.
On admire, les plantes d’été qui meurent doucement, et dont les racines se cristallisent dans la terre noire désormais.
On est las.

Noël, on l’attend, au coin du feu, planqué dans les pull over trop grands cousus façon mamie, trop de laine sur le corps.
On se réchauffe les mains sur la plaque de cuisson qui brûle. Brûle ma thune façon EDF, 5 euros les 2 minutes.

C’est la crise. On s’en fou.
Papandréou démissionne, on est content pour lui.

Dans la boite aux lettres, le front de gauche met en place sa stratégie, déjà. Sous couvert de « c’est pas d ‘ma faute, je te vends du rêve ».

Au tabac, des effluves de sueurs nous agressent les narines. Ca remonte dans le cerveau, c’est amer.
Amer aussi, ceux qui n’ont pas un seul euro à dépenser dans les jeux à gratter. Gratte moi le dos, je m’occupe du reste. Le reste : rien bien sur. Ou si, de quoi se payer un café peut être pour réchauffer ses artères. Dehors, il fait vraiment froid.

Alors on reste. Là. Au café. Le courage à deux mains, on sort fumer la première clope. Son prix à l’unité a encore augmenté.

Petit homme dans ta poussette. Futur président ? Futur dealer ?
En somme, deux jolis synonymes.
Petit homme, tes yeux  grands ouverts dévisagent le monde qui n’attend que toi. Tu marcheras bientôt. Tu deviendras.

Facebook est devenue la toile des gens à qui plus rien n’appartient. On ne s’en lasse plus de graver notre vie dans des pages impalpables. Les politiciens s’en réjouissent de pouvoir étendre leur pouvoir jusque dans notre intimité. Ces politiciens, des lèvres de qui dégoulinent les mots de la nullification.

Le lundi s’il fait vraiment froid, que c’est vraiment l’hiver, qu’on est vraiment le 7 novembre, on reste chez soi et on regarde la vie qui continue encore et toujours.

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P’tit bout d’amitié

 

L’eau est chaude…

 

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